Attention danger pour notre santé

domperidone

La revue Prescrire (revue indépendante et spécialisée en pharmacologie) n’a pas attendu les recommandations de l’Agence Européenne du Médicament prévues en mars 2014 pour tirer le signal d’alarme.

En se basant, sur les résultats des études conduites en 2005 par des équipes canadienne et néerlandaise, la revue informe des risques liés à la prise de la molécule de dompéridone. Ces études ont démontré en effet, une augmentation de la fréquence de morts subites suite à la prise de cette molécule. En se basant sur ces résultats, la revue prescrire estime «que 25 à 120 morts subites sont imputables à la dompéridone en 2012» en France, car les neuroleptiques (famille de médicament à laquelle appartient la dompéridone) exposent aux troubles du rythme cardiaque.

Cette molécule est présente dans des médicaments (comme le Motilium, le Peridys et des génériques) prescrits pour soulager les symptômes de types nausées et vomissements chez l’adulte et l’enfant et des symptômes de troubles digestifs de l’adulte. Cependant si elle est autorisée sur le marché pharmaceutique depuis 1980, le service rendu par cet anti-vomitif est qualifié de modeste par l’autorité sanitaire française.

On peut d’ailleurs lire dans le résumé des caractéristiques du produit disponible sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM):

« Des études épidémiologiques ont mis en évidence que l’utilisation de la dompéridone peut être associée à une augmentation du risque d’arythmies ventriculaires graves ou de mort subite. Le risque peut être plus élevé chez les patients âgés de plus de 60 ans ou chez ceux traités par des doses quotidiennes supérieures à 30 mg. La dompéridone doit être utilisée à la dose efficace la plus faible chez l’adulte et l’enfant. »

Prescrire a donc ajouté les médicaments à base de dompéridone à la liste noire des 63 médicaments à éviter.

Donc si vous faites partie des 3 millions d’utilisateurs qui en 2012 se sont vu prescrire cette molécule en France, sachez que : la revue Prescrire signale que les troubles qui entraînent la prise de ce médicament, disparaissent spontanément très fréquemment et que d’autres solutions thérapeutiques peuvent être trouvées si nécessaire.